# 168 - carnet de coach

Les cordonniers sont les plus mal chaussés. Je sais, cette entrée en matière est limite éblouissante, mais je suis à mon max.

Hier, j’ai animé un atelier sur la surcharge mentale de l’entrepreneure. J’avais préparé mon diapo le matin même entre 4h et 6h. Autant te dire, que je ne me sentais pas hyper légitime pour ma prez’.

En arrivant, la dame de l’accueil de la CCI me dit que je n’ai pas de salle réservée et semble plus animée par l’envie d’aller manger que de me trouver une solution. Une fois, la salle négociée avec 5 coups de fil, 40 soupirs et autant de levées de sourcils peints à la main, je découvre que le projecteur ne fonctionne pas. Ou, du moins, ne veut pas communiquer avec mon PC. Finalement, j’ai lâché l’affaire et je suis partie en impro avec un groupe de nanas sympas.

Bilan : super moment de partage et de soutien (où on a beaucoup dit de mal sur nos conjoints respectifs, car dès qu’il s’agit de charge mentale, on arrive vite sur un problème de genre).

Cette idée de me lever à 4h du mat’ pour faire mon diapo, c’était débile et absolument pas écologique pour moi (ni pour personne, je pense). Je le savais, mais je l’ai fait quand même, mode fouet activé. Avec, en plus, un fond de fierté genre regarde, j’suis cap !

Ce putain de regard des autres est encore bien puissant pour ma bonne cocotte intérieure.

Ma réponse à ce putain de regard des autres est encore bien n’importe quoi. Le niveau d’attente pour cet atelier était défini uniquement par moi. Donc j’avais la main sur tout.

 (ce que je ferai la prochaine fois) : quand j’ai le contrôle sur ce qui est attendu, je fais simple et écologique pour moi. Concrètement, je me pose la question de ce que j’ai envie et /ou le temps de faire. Plutôt que de me lancer automatiquement sans réfléchir dans un truc ultra chiadé.

Quand je vois que ça ne va pas passer en temps, je prends du temps pour réfléchir aux alternatives, plutôt que d’enlever du temps à mon sommeil.

Entre 4h et 6h, j’ai réussi à produire 20 diapos. Action que j’aurai mise une après midi à faire si je m’étais accordée ce temps-là. J’avais fait tout mon sourcing infos et mon plan avant (enfin en gros).

Preuve encore une fois de la loi de Parkinson : 

plus une personne dispose de temps pour s'acquitter d'une tâche, plus celle-ci nécessitera de temps

 : préparer un atelier est toujours un truc que je procrastine. J’aime animer et faire la nouille devant les gens, mais préparer, je bloque. Je me nourris de l’interaction (suis-je un vampire ?) donc seule devant mon écran, je sèche. En découpant en morceau, c’est plus facile. Je procrastine moins et je suis plus efficace. Et surtout, s’il y a un imprévu, j’ai déjà fait 3/4 du job au lieu de 0.

4 - je choisis mes visuels et mes couleurs (très très important les couleurs !)

C’est quand la dernière fois que tu t’es mise une pression inutile/disproportionnée ?

Comment peux-tu la détecter plus tôt si elle revient ? (elle reviendra, j’en suis sûre)

Comment y répondras-tu différemment la prochaine fois ?

Apprentissages

#167 - carnet de coach

Ce jeudi, je te parle du syndrome de la chambre d’hôte, des projets fifous et de process’com.

Si c’est la première fois que tu me lis, bienvenue dans les carnets de coach 🍄.

Hello phosphorescente phytoplanctone philosophe, 

(après avoir vu des phoques ce we, j’ai voulu faire un hello avec des mots commençant par “ph”, mais j’ai eu du mal à trouver entre photocopieur, Phylloxéra et phtisie)

Donc ce week-end, j’étais en baie de Somme. Boire une bière en terrasse, en regardant la mer, fait partie de mon must en termes de plaisirs simples pourvoyeurs d’énergie. Enfin simple, si tu as une voiture pour faire 400 bornes aller/retour et t’assoir sur ta culpabilité écologique de produire du CO2, mais bon… accessible, disons.

Une fois ce besoin comblé, il s’est mis à pleuvoir (beaucoup). La pluie fait un joli teint, parait-il. Mais en vieillissant, elle fait aussi froid et un peu mal partout, soyons honnête !

Qui dit région touristique, dit gîtes et chambres d’hôtes. Nous avons passé une nuit dans une maison d’hôte que je ne te recommande pas, donc je ne donnerai pas le nom. Cela m’a donné d’envie de te parler du 

Ce syndrome est apparu fin des années 90 début des années 2000. Il concernait surtout des 45 ans et plus, plutôt des cadres citadins. L’envie de reconversion était de tout lâcher pour aller retaper un lieu à la campagne ou à la montagne et changer de vie.

 de 2008 identifie les 5 motivations principales qui déclenchent le syndrome de la chambre d’hôte :

 qu’on traduirait en 2022 par une vie plus écologique moins impactante pour mon environnement. Je l’entends chez mes clientes dans : “je veux plus de nature”. 

 foutez-moi la paix, je veux être libre de bosser comme je veux et quand je veux. C’était aussi une époque où le télétravail n’existait pas. 

 : remettre de l’humain et du sens dans ce que je fais. 

 je ne suis pas OK avec cet item. On n’a pas tous une passion. Et c’est ok. Les activités qu’on aime peuvent fluctuer au fil du temps. Le mot passion peut parfois sonner comme une condamnation à faire toujours la même chose et à se retrouver débordée par un truc qui nous dépasse (mais ce n’est pas le sujet). 

 s’extraire d’une situation professionnelle maltraitante ou simplement ennuyeuse, où l’on se fane et se dessèche.

Pour beaucoup, ce beau projet de chambre d’hôtes s’est transformé en galère. Des travaux qui n’en finissent pas et épuisent toutes les réserves financières. Un lieu coup de cœur qu’on finit par détester. Et des clients exigeants qui ne sont jamais satisfaits et te laissent des avis blessants sur Google. Des horaires aléatoires, pire que lorsque tu étais salariée.

Beaucoup de choses ont été écrites sur le syndrome de la chambre d’hôte, si bien qu’aujourd’hui c’est devenu le projet de reconversion dont plus personne n’ose parler !

Pourtant, c’est un projet qui est réalisable, au même titre qu’un autre.

Quel est ton syndrome de la chambre d’hôte à toi ?

Plus largement, on peut l’associer à ces idées de changement de job radicales, un peu fofolles ou loufedingues dont tu n’oses pas parler (sauf après quelques piña colada en vacances 🍹🍹).

Quand tu t’y connectes tu desserres une partie de tes freins et tu te connectes à une toi plus joyeuse et épanouie. Quand mes clientes osent m’en parler, elles changent radicalement de visage. Comme m’a dit l’une d’elle, ça allume les étoiles ⭐.

 (elles font juste peur) et, surtout, elles ont des choses à t’apprendre. Et finalement, n’est-ce pas une des premiers besoins quand tu as envie de reconversion, de recommencer à apprendre ?

. Si tu les explores, soit elles deviennent une vraie belle idée, soit elles disparaissent et laisse de l’espace pour autre chose. Ton espace mental n’est pas illimité, alors autant faire disparaitre ce qui charge inutilement.

les explorer ne coute rien et ne présente aucun risque

. Au contraire, tu vas préciser tes besoins et tes envies. Si on reprend l’exemple de la chambre d’hôtes, tu vas obligatoirement devoir poser des données financières précises, t'interroger sur ton lieu et ton rythme de vie. Que tu finalises ou pas le projet, ces données sont nécessaires pour tout nouveau projet pro.

. Elles vont te faire explorer des univers que tu ne connais pas, découvrir des métiers, des concepts nouveaux et rencontrer de nouvelles personnes.

elles sont connectées à tes rêves et/ou tes valeurs

, donc des moteurs puissants pour avancer. Un changement professionnel est long et énergivore. Plus tu sais te servir de tes valeurs comme moteur, plus tes prises de décision sont fiables (pas forcément faciles mais fiables).

Donc, la prochaine fois que tu pars en week-end et/ou qu’une idée un peu folle te traverse le crane. Saute-lui dessus. Questionne les gens que tu rencontres. Laisse-toi porter et vois où elle te mène.

Cette fin de semaine, je suis en formation sur la 

’. C’est un modèle de découverte et de compréhension de notre personnalité (et de celle des autres) et un outil de communication. 

 différents, avec leurs comportements, leurs points forts, leurs besoins, leurs motivations, leur façon de percevoir le monde, de communiquer et d’entrer en stress.  Au cours de notre histoire, nous développons plus ou moins les caractéristiques de ces types de personnalité.  L’ensemble constitue notre inventaire de personnalité. 

Je passe ma certification le 16 janvier 2023. Avant cela, j’ai la possibilité de réaliser 

Je n’ai pas encore tous les détails logistiques, mais il s’agit en gros de :

Si cela t’intéresse, fais-moi un coucou par mail et je te donnerai plus de détails (lien, date, tarif, etc…).

En attendant, prends soin de toi et aime-toi.

Quel est ton syndrome de la chambre d’hôtes ?

#165 - carnet de coach

Cette semaine, je te parle de reconnaissance, enfin du besoin de…. Si c’est la première fois que tu me lis, bienvenue dans les carnets de coach 🌺.

La semaine dernière, je ne t’ai pas écrit. Je crois que c’est la première fois depuis août 2019, quand j’ai commencé à écrire cette lettre hebdo.

Tu ne t’en es peut-être pas rendu compte, j’ai bien conscience que ce rythme de publication n’est important que pour moi 😉.

Mais imaginons que tu t’en sois aperçue et que tu te sois dit qu’il devait y avoir un truc important pour que je ne t’écrive pas (ça fait beaucoup de “si” mais on va le tenter ! ). Et bien, en fait, non.

Et je me traine une fatigue post covid qui m’attire irrémédiablement vers mon canapé et mon plaid jaune.

Ce truc ultra-anodin, “ne pas envoyer ma NL du jeudi” est une grande victoire pour moi. Je me suis autorisée à ne pas faire une tâche que je m’impose toute seule.

Aujourd’hui, j’ai envie de te parler de notre 

. Si ce que je viens d’écrire plus haut ne te parle pas, il y a des chances que la suite non plus (et tant mieux pour toi). Nous fonctionnons toutes différemment, mais j’attire souvent à moi des personnes plutôt miroir de mes fonctionnements. Si ça te parle un peu ou beaucoup, continuons ensemble.

J’ai toujours beaucoup travaillé. Une nana investie, qui prend les choses à cœur. On est d’accord que c’est une qualité (non ? 😉).

Le côté obscur de cette belle qualité, c’est : une nana qui a 

Soyons plus précis, pas de reconnaissance sur ce qu’elle fait (au fond, je sais que ça tient la route, l’âge, l’expérience toussa, toussa) mais de reconnaissance sur qui je suis. Je ne me lancerai pas l’analyse du pourquoi, ça relève du psy.

Ce truc de “travailler beaucoup” vient nourrir le besoin de reconnaissance, mais de façon plutôt toxique et indirecte.

Comme si une grosse quantité de travail allait augmenter la probabilité d’avoir un retour positif sur ma délicieuse personne.

Écrit comme ça, tu vois tout de suite que ça cloche :

 la quantité de travail n’est pas toujours corrélée à la qualité du résultat 

: je le vois beaucoup sur les réseaux sociaux. Un post où j’ai mis tout mon savoir, qui m’a pris un temps fou, va faire un flop. Une citation de Mendela retotochée avec de jolies couleurs va faire des milliers de vues.

le mot probabilité évoque bien le caractère aléatoire du résultat

 : il n’y a aucune garantie que quelqu’un vienne te dire “

” parce que tu as bossé 70h cette semaine (eux, ils sont déjà partis en week-end de toute façon).

Pourtant j’ai beaucoup de mal à lâcher cette relation au travail. Une sorte de valeur refuge dans laquelle je retombe régulièrement.

Je te partage mon analyse là-dessus. Je ne suis absolument pas sûre de détenir une quelconque vérité. Par contre, si ça fonctionne pour moi, ça peut, peut- être, t’aider toi aussi.

Nous avons tous des besoins à satisfaire. Des besoins psy, j’entends. (Pour ce qui est de manger, boire, dormir, c’est assez bien documenté. Tu n’as pas besoin de moi sur ce sujet^^ ). Pas les mêmes besoins et certains sont plus cruciaux que d’autres.

Si je reprends mon exemple : j’ai en haut de ma pile de besoins : la reconnaissance.

Moins ces besoins du haut de la pile sont satisfaits positivement, plus je vais utiliser des palliatifs toxiques. C'est-à-dire que je vais faire des choses en espérant que le résultat indirect sera la satisfaction de mon besoin de reconnaissance (tu me suis toujours ?).

Le piège du système, c’est que, parfois, ces palliatifs toxiques sont valorisés dans le monde du travail. Voire récupérer par des managers que ça arrange bien.

Exemple : faire beaucoup d’heures au bureau - c’est plutôt bien vu par notre génération. (Même si on sait toutes que ça ne sert à rien). Ce dévouement peut être surexploité par un N+1 qui sait bien que c’est à toi qu’il va demander ce truc pourri un vendredi à 17h. Et te balancer un “tu es la meilleure” en quittant ton bureau.

Donc, je me fais du mal (inconsciemment), mais je pense me conformer aux attentes de mon employeur (ou de mon client si je suis entrepreneure).

Résultat, tu finis par détester ce connard de boss qui ne te reconnait pas.

En fait, aujourd’hui, je me dis que tout cela n’est qu’entre moi et moi.

C’est encore plus flagrant quand tu es entrepreneure, car c’est toi qui crées le cadre. Tu ne peux plus te réfugier derrière celui de l’entreprise. Et dire, c’est leur faute.

Qu’est-ce qu’on fait de tout ça concrètement ?

Quand tu es sous l’eau, interroge-toi sur ta to do list.

1 - ce qui est sous ton contrôle mais que tu t’imposes (en termes d’échéance ou de quantité) - bref les trucs sur lesquels tu sors ton fouet spécial flagellation.

2 - ce qui est non négociable car attendu par une autorité extérieure à toi

Dans la catégorie 1 : prend un temps au calme et demande-toi :

Si tu ne le fais pas déjà, tu peux me suivre sur 

oh, oh, j'suis là !

#164 - carnet de coach

Cette semaine, je suis en formation, ça m’a donné envie de parler d’outils. Si c’est la première fois que tu me lis, bienvenue dans les carnets de coach .

Temps de lecture : j’ai pas eu le temps de calculer, mais rapide ;)

Derrière cette question, qu’on me pose parfois en premier rdv, il y a : oui, c'est bien beau tout ce que vous me dites, mais 

Ne pas être sûre. C’est plus ou moins acceptable selon notre mode de fonctionnement.

Je fais partie des gens qui se lancent assez facilement, sans trop se poser de question, du moment que j’en ai envie.

Mais tu appartiens peut-être à la famille de ceux qui se posent beaucoup de questions, qui ont besoin de sécuriser le périmètre ?

Aucun des deux n’est mieux ou moins bien. C’est juste une façon différente d’aborder les problèmes et les prises de décision.

Au départ, pour être totalement honnête avec toi, ces questions sur les outils me dérangeaient. Je me sentais remise en cause (mon imposteur n’est jamais loin). Ce n’est pas du tout mon mode de fonctionnement, aussi je ne voyais pas le vrai besoin de la personne qui me posait la question.

J’ai abordé la question en supervision. (Mon superviseur s’appelle Robert et je l’adore). Il m’avait répondu en rigolant : “ est-ce que tu demandes au maçon la marque de son mortier ou de sa minipelle ?”

Quand je paie un maçon, j’ai une idée assez précise du résultat que j’attends. Un mur, une dalle, une maison. Souvent, il y a des plans et je peux me projeter facilement. Il suffit de suivre le chantier et les délais (en général, il ne les tient pas. Et c’est jamais sa faute ! Donc pas de surprise.)

Avec un coach, c’est différent. Tu engages une collaboration pour travailler sur toi. 

Et, bien souvent, tu n’as qu’une idée assez floue du résultat auquel tu aspires (c’est justement le rôle du coach de t’aider à clarifier ça). Tu ne peux pas le dessiner, tu peux juste le décrire, souvent en termes de ressentis d’ailleurs.

Comme pour tout ce qui est flou, tu oscilles entre :

Dans un coaching, il n’y a pas de garantie décennale, aucune garantie de résultat. Juste l’engagement du coach sur une éthique, un cadre et des outils. Et ton engagement à toi (very important).

S’intéresser aux outils, c’est donner de la matérialité à l’accompagnement, c’est une façon de se rassurer.

C’est aussi vouloir comprendre comment ça marche.

Enfin, puisque je n’y arrive pas toute seule à résoudre mon putain de problème, il faut que le coach ait du super matos sinon ce n’est pas la peine !

Alors pour répondre à cette question : oui, le coach a des outils. Certains coachs les affichent sur leur site, leur page de vente, en créent des spéciaux rien qu’à eux avec un © , t’affichent des % de réussite.

Ce qui m’intéresse, c’est l’être humain en face de moi. Je ne sais pas, avant de commencer, de quoi nous aurons besoin. Et c’est ça que j’aime, ne pas savoir.

Néanmoins, même si ce n’est pas écrit sur mon site, je continue à me former pour acquérir de nouveaux outils. Cette fin 2022, je me forme au modèle de communication Process Com. Je serai certifiée début 2023 et je t’en reparlerai, car je suis assez excitée à l’idée de te montrer mon nouveau jouet !

En attendant, je file finir mes devoirs, car demain jai interro.

Passe-moi la clé de 12 !

#163 - Carnet de coach

Cette semaine, je te parle de confiance en soi. Si c’est la première fois que tu me lis, bienvenue dans les carnets de coach .

Hier, j’avais 3 rendez-vous et j’ai entendu 3 fois : “

Donc pour cette lettre, je prends ma plus belle plume (celle avec les paillettes et les frou-frous) pour t’écrire sur ce sujet ô combien sensible : 

 Et te donner, un peu en vrac, ce que ça m’évoque (en vrac, car je n’ai pas beaucoup de temps pour faire un truc structuré. Il est 19h et j’ai bien envie de voir la suite de House of Dragon ;)

Si tu n’avais pas confiance en toi du tout, tu ne sortirais pas de ton lit, tu ne conduirais pas d’automobile, tu n’aurais pas d’enfants. Bref, tu serais une jolie petite amibe ?.

Donc, tu as confiance en toi dans certaines circonstances et beaucoup moins dans d’autres. Identifier tout ça est un premier pas très intéressant.

1ʳᵉ Info importante : la confiance en soi n’est pas un trait de caractère. Une option qu’on a ou pas à la naissance. 

 qui s’acquiert, se développe et s’entretient (j’en ai parlé dans le très utile podcast de Claire Flury, lien en bas de page).

2 - Le truc qui me chiffonne avec la confiance en soi

La confiance en soi est le truc qu’on met à toutes les sauces, surtout quand on parle de transition professionnelle. Une sorte de Graal à atteindre pour débloquer n’importe quelle situation. C’est comme si c’était un super pouvoir que chacun doit avoir pour mener sa reconversion (ou tout autre projet d’ailleurs).

Or, des supers pouvoirs, il y en a plein. Tu n’as qu'à voir la tapée de films Marvel qui existe. Chaque super héros a un super pouvoir différent et s’en sort très bien comme ça. Parfois, ils se regroupent (Avengers, on dit alors) et c’est la complémentarité qui fait la force.

Si je reviens à toi : tu as un super pouvoir. Peut-être qu’en ce moment, tu ne le vois plus trop. Mais tu en as un. Et tu peux l’utiliser pour faire grandir ta confiance.

 (au cas où mes histoires de superhéros t’auraient perdue) :

J’ai une cliente qui adore travailler dans l’urgence. C’est son truc, cette décharge d’adrénaline au moment du direct (elle bosse dans le spectacle).

Elle n’avance pas sur son futur projet pro, pourtant elle a une idée, mais ça piétine et elle me dégaine (non, pas le 49.3 !) le truc de #jaipasconfianceenmoi.

Sauf que dans l’urgence, elle est super débrouillarde et ultra-confiante dans ses choix et décisions.

Le boulot, pour elle, était de prendre conscience de son super pouvoir, de quand il s’activait et de comment le mettre au service de son projet. Au final, elle a fixé une date de départ de son emploi actuel (même si la suite est encore floue, mais elle y travaille). Donc, elle a créé l’urgence nécessaire pour activer son mode de fonctionnement le plus efficace et créatif.

3 - Confiance vs courage - où l’on reparle du coup de pied au cul

Je lisais, au p’tit dej’ ce matin, un article américain qui parlait du lien entre courage et confiance (les Américains aiment nous tartiner du courage partout).

Je ne suis pas trop d’accord et ne vois pas de corrélation entre courage et confiance.

Ce qui active ton courage ce sont tes valeurs (morales ou motrices). C'est-à-dire le regard des autres, les “il faut”, “je dois” ou bien les choses qui sont hyper importantes pour toi.

Dans ce cas-là pas besoin de confiance pour agir. Dès qu’on vient chatouiller tes valeurs, tu réagis.

C’est pour cela qu’il est plus facile de quitter un job quand un il y a un déclencheur (un truc qui fait mal à tes valeurs).

Ensuite, la confiance est le résultat du passage à l’action.

Donc quand tu te dis que tu manques de courage, c’est souvent faux. Le coup de pied au cul est inutile. Tu as besoin de trouver le bon mécanisme pour te mettre en action.

Pour ça, je te propose 2 classiques qui fonctionnent bien :

 : quel est le premier petit pas que tu peux faire, compatible avec ton niveau de confiance et d’énergie ?

 : tu ne te sens pas légitime, tu n’es pas sûre, et bien fais comme si. Tu verras que les autres ne verront rien. Et ton cerveau finira par y croire aussi et chasser ton imposteur.

3 - tu n’en as pas besoin pour commencer à travailler sur un nouveau projet pro

4 - tu t’en fous, tu es une superhéroïne ?‍♀.

? Si tu ne le fais pas déjà, tu peux me suivre sur 

Tu veux m'entendre en vrai ? J'ai été interviewée 

 : je t'en dis un peu plus sur mon parcours.

Aie confiance ?

#162 - carnet de coach

Cette semaine, je te parle entrepreneuriat et procrastination. Si tu n’es concernée ni par l’un ni par l’autre, on se dit rdv la semaine prochaine. ? 

Si c’est la première fois que tu me lis, bienvenue dans les carnets de coach ?. 

Je fais partie d’une association de femmes entrepreneures dans ma ville (si tu es troyenne, c'est Créez comme Elles). Chaque mois, j’anime un café où j’accueille des membres de l’asso et des personnes qui veulent nous découvrir et voir si nous pouvons répondre à leur besoin.

J’adore ces moments de découverte et d’échange. Je suis toujours éblouie par les parcours de chacune et la diversité des projets. C’est un peu comme la boite de chocolat de Forest Gump : tu ne sais jamais sur quoi tu vas tomber.

Il y a beaucoup de porteuses de projet. C’est aussi, pour moi, une façon de mesurer le chemin parcouru.

l’occasion pour un petit aparté en italic :

ouvent, tu n’oses pas solliciter des personnes plus avancées que toi dans leur business (idem pour une enquête métier). Tu penses que tu vas avoir l’air cruche, car tu manques d’expérience, de clarté et de confiance en toi.

Voici plusieurs arguments que tu peux t’autoservir pour dépasser cette trouille et oser :

1 - avoir l’air cruche n’est pas mortel (c’est juste ton égo qui a mal)

2 - si cette personne n’a pas envie ou pas le temps, elle te dira simplement et poliment “non” (si ce n’est pas le cas, tu peux arrêter de la trouver inspirante !) - là encore, rien de mortel.

3 - votre échange va apporter des réponses à tes questions, mais il apportera aussi à la personne que tu interroges. Tu lui permettras de prendre un temps de recul sur son parcours et de mesurer le travail accompli, ce qui est toujours profitable.

Donc cet entretien est gagnant - gagnant. Tu n’as plus aucune excuse pour ne pas le solliciter ?.

Je reviens à ma réunion de porteuses de projet. L’une d’entre elle nous explique qu’elle a quitté son poste dans une banque et s’est formée à son nouveau métier. Bravo ! Et là, elle enchaine avec une nouvelle formation pour gagner en expertise sur un point plus précis.

Ce genre d’info déclenche tous mes gyrophares internes. À peu près comme quand une cliente me dit 

Quand tu deviens entrepreneure, et ce, d’autant plus que tu as de nombreuses années de salariat derrière toi, il est nécessaire de se confronter rapidement à des clients. Même si tu n’es pas tout à fait prête (tu ne le seras jamais vraiment de toute façon).

Ce sont tes clients qui vont t’aider à définir la prochaine formation dont tu as besoin. Et non la prochaine formation qui va t’aider à trouver des clients.

Je sais. Je fais ma crâneuse avec mes conseils. Mais rassure-toi, je suis comme toi. Allez chercher des clients ce n’est pas ce qui m’a fait quitter le salariat. C’est le point sur lequel tout le monde (ou presque) bloque. C’est une très jolie douleur sur laquelle savent bien appuyer les vendeurs de programme en ligne pour augmenter ton CA.

Si tu envisages de te lancer à ton compte, je retiens 2 choses de mes 3 dernières années :

Chose 1 : tu as autant à apprendre sur ton expertise métier que sur ce qu’est être entrepreneur

Il serait donc logique de partager ton temps entre ces 2 apprentissages. (Personne, ou presque, ne le fait !).

Apprendre à être entrepreneur, ce n’est pas seulement acheter une formation ou suivre un programme en ligne (même si certains sont très bien). C’est aussi rencontrer des entrepreneurs dans la vraie vie. Identifier ceux qui t’inspirent, comment ils bossent ? Qu’est-ce qui te correspond et que tu pourrais décliner pour toi.

Parce que tu vas devoir comprendre quelle entrepreneure tu veux/peux être.

Quand tu suis une formation de coaching, on te dit qu’à force de pratiquer, tu vas trouver ta couleur de coach. Au départ, c’est assez obscur (

j’aimerais bien le jaune si c’est possible ?

), puis tu comprends petit à petit ce que ça veut dire.

C’est pareil pour l’entrepreneuriat : il y a 1000 façons d’entreprendre. À toi de trouver ce qui te correspond et ce qui fonctionne pour toi. Pour ça, tu as besoin de tester, d’avoir l’air cruche parfois et d’avoir des modèles différents.

Chose 2 : n’attends pas d’être prête

Si tu es une Miss parfaite, tu ne seras jamais prête. Quand tu te dis que tu dois faire encore ceci ou cela (une formation par exemple) avant de parler ou de proposer tes services, demande-toi si ce n’est pas juste une façon de repousser l’échéance de te confronter à des clients.

L’énergie que tu mets à peaufiner une offre que tu ne vendras peut-être jamais, tu peux l’investir à discuter de ton projet avec des prospects et voir ce qui se passe.

Le calme du mois d’août m’a amené à me dire : tiens si je créais une nouvelle offre !

Je vous ai sollicité pour échanger avec quelques lectrices et avoir vos retours. J’ai découvert que ce qui semblait clair pour moi, ne l’était pas vraiment pour vous. Et enfin, que je n’aurai pas le temps (une fois le mois d’août passé) de lancer cette offre maintenant (avec toute l’énergie que ça implique)

Si j’avais tout construit (vidéos, exercice d’autocoaching, support écrit), j’aurai passé des heures à “travailler” et j’aurai été dégoutée de la vie que ça ne marche pas. Pourquoi personne ne me comprend ?

En confrontant tout de suite mon idée à de potentiels clients, j’ai évité de perdre du temps et de l’énergie, j’ai appris des trucs sur le besoin de mes clientes (que je garde pour plus tard).

Pour conclure, c’est la même chose avec n’importe quel projet. Qu’il soit entrepreneurial ou pas.

La formation de trop

#161 - carnet de coach

Cette lettre est une spéciale dédicace à Claire, Clarisse, Dolorès et Virginie, de la team du lundi soir.

Si c’est la première fois que tu me lis, bienvenue dans les carnets de coach .

La semaine dernière, j’ai organisé une réunion avec mes anciennes clientes : mes premières clientes de coaching, de quand j’ai commencé (j’aime bien ce ton un peu ancien combattant le jour de la commémo ).

J’adore avoir des nouvelles après l’accompagnement, mais je ne suis pas la reine pour maintenir le lien.

En ce qui concerne ces 4 clientes, elles ont été les premières à me faire confiance et nous avons grandi ensemble au travers des coachings individuels et collectifs (les lundis soir).

Pour tout te dire, notre échange a carrément allumé le feu et j’en suis sortie avec une énergie de folie. La même semaine, j’avais également discuté avec une copine de la formation de coach. Même effet.

Je reviens à mes 4 clientes. Notre échange a été super riche, au-delà de la joie de se revoir et de partager. Voilà ce que je retiens qui peut t’intéresser si tu es au début de ton questionnement sur un changement pro.

1 - Elles ont toutes changé de relation au travail

C’étaient des nanas investies, pro et bosseuses. Des bonnes cocottes des années 90, tu vois ?

Aujourd’hui, ce n’est pas réellement leur relation au travail qui a changé (ce sont des bosseuses et elles le resteront). C’est leur relation avec la sécurité de l’emploi qui a bougé. Elles sont devenues fournisseurs de prestation et non plus demandeuses d’emploi.

Je te rassure, elles ne vivent pas chez les Bisounours et galèrent comme toi et moi avec Pôle emploi et toutes nos administrations. Parfois, le perso met tous les projets en stand by. Bref, la vie avec ses aléas.

Mais leur regard sur ces épreuves est différent. Elles sont plus confiantes.