Elizabeth II s'en va, Charles III : dessins d'une succession

Jeudi 8 septembre 2022. A la radio, les médecins de la reine 

» par l’état de santé de sa majesté. Toute la famille royale rapplique au château de Balmoral. Les journalistes de la BBC s’habillent de noir. 

 britannique : la situation est bien plus « préoccupante » qu’annoncée. Quelques heures plus tard, j’allume la télé sur une édition spéciale qui annonce la mort de la reine.

 est lancée. Ce n’est pas le titre d’un nouveau 

, mais le nom de code pour l’organisation des funérailles de la souveraine, en grande pompe, 

J'observe le cirque médiatique avec un brin d'amusement. La reine était une institution, un pan d’histoire, un monument 

, avec ses chapeaux et tenues pastels interchangeables, ses corgis, ses joyaux, ses châteaux. 

Mais c’est la personne derrière la personnalité publique qui m’émeut et m’intéresse. La femme et ses mystères, dissimulée sous la lourde couronne, derrière les épaisses tentures de Windsor. Celle qui, contre vents et marées, tempêtes et scandales, a passé toute sa vie à endosser un rôle. 

Découvrez l'animation de cette illustration sur le blog : 

Le prince Charles succède à sa mère sous le nom de Charles III, à l'âge de 73 ans, commençant une nouvelle carrière professionnelle à l'âge où la plupart des gens n'aspirent qu'à la retraite.

Je l'avoue, j'ai eu bien du mal à prendre cette succession au sérieux. Plutôt que de réaliser un portrait réaliste et stylisé, j'ai préféré dessiner une caricature, pour souligner l'aspect gaffeur et hors du temps du nouveau roi.

Deux styles de dessin pour deux destins différents. Lequel préférez-vous ?

La Reine est morte, vive le Roi

Visiter Pompéi : déception ou rêve réalisé ?

La rentrée bat son plein, mais attardons-nous une dernière fois en vacances, avec ce voyage où j'ai réalisé un rêve d'enfant. 

Visiter Pompéi et Herculanum, c'était un rêve de gosse, de cette passion précoce pour l'Antiquité et l'archéologie (qui ne m'ont pas tout à fait quitté). Les livres et les récits sur l'éruption du Vésuve excitaient mon imagination et je brûlais de découvrir les ruines de ces cités fabuleuses.

Il aura fallu patienter presque 40 ans pour réaliser ce rêve. En 2018, nous avons enfin organisé en voyage familial dans la baie napolitaine, avec évidemment en point d'orgue Pompéi. Mais la réalité allait-elle être à la hauteur du rêve et de la longue attente ?

Il est impossible d'imaginer à partir des vidéos et des récits à quel point le site est immense et émouvant. Il y a d'abord une émotion particulière à quitter le monde moderne, à franchir l'antique Porta Marina, creusée dans le mur d'enceinte, pour pénétrer dans la cité romaine. 

Le site de Pompéi est tellement étendu qu'il est impossible de tout voir en une journée. Il est facile de se perdre dans ce labyrinthe de ruines, où émergent des trésors : maisons, ateliers, villas, temples, fresques, statues. Mieux vaut donc préparer votre visite à l'avance et ne pas oublier de prendre un plan à l'entrée. 

J'ai décrit en détail ma visite de Pompéi sur le blog dans un article qui pointe 13 endroits indispensables.

Puis, dans un deuxième article, j'ai proposé quelques conseils pour ceux qui comme nous projettent de visiter Pompéi en famille.

 comme un simple complément à Pompéi, mais ce site nous a réservé une grosse surprise.

La cité romaine d'Herculanum n'a pas été touchée de la même façon que Pompéi par l'éruption du Vésuve. Ensevelie sous une avalanche de petits débris et de cendres, elle a été moins abîmée que Pompéi. 

Une grande partie de la cité romaine est toujours enfouie sous la ville actuelle d'Ercolano. Le site est donc plus petit (il se visite en une demi-journée), mais les bâtiments sont en meilleur état qu'à Pompéi (certains conservent toujours leur étage).

Pour toutes ces raisons, Herculanum mérite la visite, comme je l'explique en détail dans cet article sur le blog.

 complètera votre visite de Pompéi et d'Herculanum. C'est en effet là que sont exposés et conservés la plupart des trésors découverts sur les deux sites archéologiques : fresques, bijoux, objets, sculptures,...

Les plus coquins s'amuseront de la visite du cabinet secret qui recèle les pièces les plus NSFW des deux sites.

Les visites de Pompéi et d'Herculanum m'ont beaucoup marqué et ont réveillé mon imagination et ma créativité. 

J'ai d'abord consacré une sélection de photos 

 prises à Pompéi, qui se focalisaient plus sur les touristes que sur le site.

Plus tard, j'ai révisité des photos du site dans une perspective plus créative et artistique que j'ai appelée "

Enfin, pour terminer cette lettre, je vous propose un petit voyage en train, sur la 

, qui relie Sorrente à Naples, en passant par Pompéi et Herculanum.

Pompéi et Herculanum : un voyage de rêve ?

A la découverte de l'exposition Bulles de Louvre au Musée de la BD à Bruxelles

Saviez-vous que depuis presque 20 ans le 

 se décline en bande dessinée, à travers une collection de romans graphiques haut de gamme et d'auteurs prestigieux ?

C'est ce que j'ai découvert à l'exposition 

 au Musée de la BD à Bruxelles. Allez, je vous y emmène !

Le Musée de la BD : bande dessinée et Art Nouveau

Le Musée de la BD est situé au coeur de Bruxelles, à quelques minutes à pied de la Grand Place. Il fait partie des musées incontournables de la capitale belge. Installé dans un ancien grand magasin dessiné par l'architecte Victor Horta, il rassemble de fait deux spécialités belges : l'architecture Art Nouveau et, bien sûr, la bande dessinée.

On y rencontre évidemment Tintin, Spirou, les Schtroumpfs et les stars de la bande dessinée belge dans un parcours conçu pour plaire aux enfants et leurs parents. Des expositions temporaires prennent des chemins de traverse à la découverte de pans méconnus de l’histoire du neuvième art et d'auteurs moins connus ou venus d’ailleurs.

 accessible jusqu'au 11 septembre 2022, invite les visiteurs 

à découvrir et explorer le musée du Louvre à travers le regard de 20 auteurs de BD. Des grands noms (Bilal, De Crécy, Yslaire,...), de jeunes auteurs et des artistes étrangers comme le mangaka 

Avant ou après la visite du musée, n'hésitez pas à 

 (une des plus belles du monde, paraît-il) des spots incontournables (les galeries Saint-Hubert, le Théâtre Royal de la Monnaie) et quelques méconnus (la place des Martyrs).

Pour explorer d'avantage l'Art Nouveau, il faudra prendre le métro jusqu'au 

. On peut y visiter la maison-musée Horta et découvrir quelques exemples remarquables de maisons de ce style architectural du début du 20e siècle.

Voilà. Notre excursion à Bruxelles s'arrête ici.

Bulles de Louvre à Bruxelles

On mixe et remixe animation, vidéo, mojito, sangria et piscine pour oublier la chaleur !

Cette semaine, la chaleur m'a inspiré cette pause rafraîchissante. 

Comment se rafraîchir quand il fait trop chaud ? Quand le thermomètre dépasse les 35° et menace d'exploser, il devient difficile de travailler et de garder les idées claires. Le cerveau passe en mode surchauffe et commence à avoir de drôle d'idées.

C'est dans ce contexte caniculaire qu'est née cette vidéo. Il faisait tellement chaud que je n'arrivais pas à me concentrer sur mon travail. Je ne rêvais que de boissons fraîches ou d'une piscine dans laquelle plonger. J'ai alors pensé à une vidéo que j'avais concoctée à l'été 2019, en revenant de 

. En mélangeant des gros plans d'une carafe de sangria et d'un verre de mojito à des images prises dans la piscine de l'hôtel avec mon 

J'ai repris les images et les ai remontées en une vidéo très courte, imaginée comme un shot de fraîcheur à regarder en boucle sur Tik-Tok ou 

Et comme, pour ne rien vous cacher, j'adore le mojito, continuons ce billet anti-canicule dans la même veine, avec ce 

Terminons cette lettre fraîcheur, avec quelques conseils pour 

Cocktail fraîcheur

A la découverte de la Belgique, un petit pays aux grands contrastes

Le 21 juillet, les Belges célébraient leur fête nationale. Pour célébrer l'événement, je vous propose cette semaine une lettre 100% belge, à la découverte de ce petit pays aux grands contrastes.

 dans cette courte vidéo, qui compile une série de vidéos prises au cours de mes pérégrinations avec mon iPhone. On s'y arrête dans quelques villes emblématiques, de Liège à Ostende, en passant par Namur, Spa, Bruxelles, Gand et Blankenberge. Et on y croise quelques symboles nationaux.

, qui compilait 40 photos belges en 40 secondes.

La Belgique abonde en contrastes, contradictions et paradoxes. Terre du surréalisme et de l'absurde, patrie de Brel et Magritte, mais aussi de Stromae et Hergé, on ne s'y ennuie jamais.

En deux heures à peine, on traverse le pays de part en part. Les paysages se transforment, des vallées verdoyantes des Ardennes aux dunes de la Mer du Nord, en passant par la morne plaine de Waterloo et les Polders flamands.

Ces contrastes se retrouvent dans les villes qui émaillent le parcours. La tradition côtoie l'innovation, les vieilles pierres côtoient le verre et l'acier, le gothique copine avec l'Art Nouveau et le modernisme, toujours avec une pointe d'humour. Cet humour se retrouve dans les 

La météo belge est particulièrement capricieuse et vous surprendra toujours. En 2021, le 

Cette année, c'est la sécheresse et la canicule qui rythment l'été. Alors, il faut adapter son programme et son rythme de visites en conséquence.

Terminons ce petit voyage en Belgique par une parenthèse culinaire. De la gastronomie belge, on connaît les gaufres et les frites. Mais connaissez-vous le reste ? Le waterzooï à la gantoise, les tomates crevette à l'ostendaise, le stoemp bruxellois, les boulets à la liégeoise, le gâteau de Verviers. Rien que le nom des plats vous fait voyager.

Et avez-vous goûté toutes les bières ? La Gueuze, l'Orval, la Curtius, la Rochefort, la Leffe, la Blanche de Namur, la Chouffe, la Delirium Tremens. Impossible de toutes les citer, il y en a des milliers.

This is Belgium 

Souvenirs ferroviaires en Europe

Dans la dernière lettre, je vous avais promis de vous emmener en voyage. Alors, en voiture, dans cette première lettre de juillet, embarquons à la découverte des joies du voyage en train et des plus belles gares d'Europe.

Penser au train invoque dans mon esprit des images où l'aventure se mêle au luxe, où la romance se teinte de romanesque, ce n'est pas Agatha Christie ou 

Dehors, la lune à son balcon nous regardait

Beaune, Auxerre, Mâcon, Avallon passaient

Je me souviens de mon premier voyage en amoureux, il y a bien longtemps, du train de nuit qui nous emporte vers 

, de l'inconfort des banquettes, du frisson d'aventure des premières fois si romantique.

 qui nous emmène pour la première fois de Liège à 

 en un peu plus de deux heures, de l'excitation de la vitesse, du sentiment de liberté.

, du frisson de traverser ce tunnel sous la Manche. Du dépaysement de 

, de la frustration de ne pas pouvoir photographier la gare.

, du plaisir ensoleillé de longer la côte, de séjourner à la mer tout en profitant des richesses culturelles et artistiques de la capitale portugaise.

. De ces gares minables et défraîchies qui dissimulent des villes riches en trésors. Des 

. De l'excitation avant de s'arrêter à 

, avant que la ville peu à peu nous dévoile ses sombres secrets et ses somptueux trésors.

, à la découverte des plus belles villes du pays : 

Sur le blog, j'ai consacré deux articles à ces souvenirs ferroviaires à travers l'Europe. La 

 nous emmène de Liège à Naples en passant par Rimini et Pompéi. La 

 voyage de Lisbonne à Luxembourg, en passant par Paris et Nancy.

Mode de transport du passé, le train est peut-être celui de l'avenir, à l'heure où les gaspillages aériens et automobiles sont remis en question. Le train continuera sans doute à nous faire rêver longtemps.

Voyager en train en Europe

D'Obi-Wan à Haddock Kenobi : dessins et animation

C'est presque les vacances. Mais avant de partir, il faut que je vous parle d'

, c'est la série du moment. Même si elle divise les fans, la dernière série en date de l'univers 

Pourquoi ? Parce qu'elle marque le retour d'

 dans la peau du maître Jedi Obi-Wan Kenobi, un des personnages les plus appréciés de toute la saga. Disney a beaucoup teasé le retour de 

, méchant légendaire qui a marqué l'histoire du cinéma, interprété à nouveau par 

. En définitive c'est une petite fille qui vole la vedette à ces messieurs, la jeune 

Je fais partie de ceux qui ont été touchés et captivés par la série, même si elle n'est pas parfaite : quelques incohérences, des facilités scénaristiques et une mise en scène parfois un peu laborieuse. Sans trop spoiler l'intrigue, on y découvre comment un Obi-Wan brisé, pourchassé par l'Empire, va se relever en acceptant une mission : retrouver une jeune princesse kidnappée.

J'ai été tellement enthousiaste devant les six épisodes, qu'ils m'ont inspiré. Je me suis basé sur les affiches publiées par Disney et Lucasfilm pour réaliser deux dessins.

Ces dessins n'étaient que des études en vue d'ajouter un nouveau personnage à la série 

 est simple : fusionner les personnages iconiques de George Lucas avec ceux d'Hergé. Ces dessins, qui pastichent la "ligne claire", sont donc simples et épurés, mais cette apparente simplicité requiert pas mal de recherches et de discipline.

Ainsi, pour ce Haddock Kenobi, après ces recherches, j'ai d'abord dessiné une esquisse rapide dans mon carnet, au crayon puis à l'encre.

J'ai ensuite photographié le dessin et je l'ai importé dans Procreate sur iPad, où je l'ai complété et modifié.

J'ai ensuite importé ce dessin dans Adobe Illustrator afin d'en réaliser une version vectorielle, car je voulais ensuite l'animer.

Dernière étape, et non des moindres, j'ai importé cette illustration vectorielle dans Adobe Animate pour l'animer. Cette phase est sans doute la plus excitante. C'est aussi celle qui demande le plus de patience.

Et voilà le résultat, à découvrir sur ma 

 (n'oubliez pas de vous abonner au passage, pour ne rien rater des prochaines animations).

Je peux maintenant partir en vacances sereinement.

On se retrouve dans quelques jours, avec une série de lettres consacrées aux voyages.

Variations sur Obi-Wan Kenobi

Revisitons en dessins une des sagas mythiques du cinéma

en VF) coïncide presque avec le 30e anniversaire du premier épisode de cette saga monstrueusement lucrative, 

Pour marquer l'événement, j’ai rassemblé dans cette courte vidéo les dessins inspirés par les dinosaures de tonton Spielberg. Je les ai reliftés et animés pour l’occasion.

Ces dessins et strips BD humoristiques et parodiques ont été publiés sur mon blog 

, en parallèle de l'évolution de la saga.

A travers ces dessins, retournons donc dans ce fameux parc jurassique. L'histoire de la création des films est presque aussi passionnante que la fiction.

 au cinéma. Presque 30 ans après, je me souviens encore de ce moment spécial, de la combinaison d’effets spéciaux révolutionnaires et de l’inouï son digital, de l’impression de réalisme et de la réalisation inspirée de Steven Spielberg.

 met aux enchères les droits d'adaptation cinéma de son roman avant même sa publication, convaincu du potentiel de son histoire. Tim Burton et Richard Donner sont en lice, mais c'est Steven Spielberg qui remporte les enchères. Universal achète les droits pour lui 1,5 millions de dollars et accepte de produire 

, que Spielberg est en train de préparer, à condition qu'il réalise 

Plusieurs scénaristes se succèdent pour condenser le long roman de Crichton en un scénario efficace. La violence du roman est atténuée. Certaines scènes écartées seront recyclées plus tard, dans d'autres films de la saga.

Spielberg engage le paléontologue réputé 

 comme consultant et les meilleurs concepteurs d'effets spéciaux pour donner vie aux créatures.

L'idée initiale est de réaliser tous les effets spéciaux de manière traditionnelle, en combinant effets mécaniques et animatroniques, dinosaures grandeur nature et modèles réduits, mais les premiers essais avec les miniatures animées image par image sont décevants. Pas assez réalistes pour atteindre le niveau de réalisme recherché par le réalisateur.

 la compagnie d'effets spéciaux fondée par George Lucas pour mener à bien 

, suggère alors d'utiliser des images de synthèse à la place des miniatures.

C'est la première fois que des images générées par ordinateur sont utilisées dans un film de fiction pour représenter des créatures vivantes avec un tel degré de réalisme. Le défi est donc de taille pour l'équipe.

Aussitôt le tournage achevé, avec quelques jours d'avance, Spielberg s'envole pour la Pologne pour tourner 

. Il supervise la phase de postproduction et l'achèvement des effets spéciaux par vidéoconférence tout en filmant son film le plus sombre. Le réalisateur qualifiera plus tard "

 le travail simultané sur deux films aussi différents.

Spielberg insiste pour utiliser le tout nouveau procédé DTS, qui permet de diffuser un son multicanal numérique dans les salles équipées, afin de renforcer l'immersion du spectateur.

A l'écran, la magie opère grâce à la fusion des trucages réalisés sur le tournage et des effets numériques, mais surtout à la façon dont toute cette technologie est employée pour enrichir l'histoire.

Le film rencontre un succès colossal dès sa sortie en juin 1993 aux Etats-Unis et détrône E.T. à la première du box-office mondial de tous les temps avec près d'un milliard de dollars de recettes, jusqu'à ce que le raz-de-marée 

 : un roman de Crichton, une adaptation de David Koepp et une réalisation de Steven Spielberg. Pourtant, le ton du film est bien différent, beaucoup plus sombre. Les critiques ne sont pas convaincus, ce qui n'empêche pas le film de remporter lui aussi un gros succès public.

Spielberg abandonne la réalisation du troisième volet, mais supervise le développement en tant que producteur. Le vétéran des effets spéciaux 

 est engagé pour réaliser le film. L'écriture prend beaucoup de retard et le tournage démarre avec un script inabouti.

Ces problèmes d'écriture se ressentent à l'écran. Je garde un mauvais souvenir du film, qui ressemble à une attraction de parc d'attraction qui sacrifie les personnages et l'histoire à l'action et aux sensations fortes.

Le film n'est pas un échec au box office, mais est loin d'atteindre le score des deux premiers films.

 a droit à une ressortie au cinéma dans une version 3D en 2013. Honnêtement, je ne me rappelle pas si cette conversion en 3D apportait beaucoup au film, mais j’ai dessiné un 

sur mon blog pour marquer l’événement.

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Cette ressortie ouvre la voie à un tout nouveau film, 

, produit par Spielberg et réalisé par 

. Conçu à la fois comme une suite et un reboot, le film est annoncé comme le début d’une nouvelle trilogie.

plus vite, plus grand, plus spectaculaire" 

n’arrive jamais à vraiment reproduire le charme du film initial, malgré beaucoup d’action, une ou deux séquences nostalgiques et quelques easter eggs. 

, publié après avoir vu le film, résume mon manque d’enthousiasme.

Remplacer le « Park » du titre par « World », annonçait clairement la couleur. Dans le deuxième épisode de la nouvelle trilogie, les dinos doivent fuir l’île qui les abritait jusque-là à cause d’une éruption volcanique.

Le récit qui s’ensuit est rocambolesque et chargé jusqu’à la gueule d’action, opposant les gentils, qui veulent préserver les animaux, aux méchants trafiquants.

En le découvrant au cinéma, le film me laisse indifférent. Il y a trop d’action et d’invraisemblances pour s’attacher aux personnages. Plutôt que de commenter le scénario ou le contenu du film, je masque ma déception avec ce 

A la fin du deuxième volet de la trilogie 

, la boîte de Pandore est ouverte et les dinosaures sont libérés dans la nature. Le troisième épisode se déroule donc dans un 

 , où les humains doivent cohabiter avec les dinos.

Retardé pour cause de pandémie, ce volet final boucle la boucle et voit revenir le trio du premier film : Sam Neill (Alan Grant), Laura Dern (Ellie Sattler) et Jeff Goldblum (Ian Malcolm).

Abordant le thème des manipulations génétiques et de leurs conséquences écologiques, le film est lui-même un mutant. L’ADN 

 y est largement gonflé avec celui des Indiana Jones et des James Bond, dans un scénario qui multiplie les intrigues et mélange espionnage industriel et aventure. Les dinosaures sont relégués au rang de faire-valoir et, passé la joie des retrouvailles, le spectateur a un peu de mal à s’attacher aux personnages humains.

Malgré de mauvaises critiques, le film attire les foules.

On termine avec ce dessin tout frais, qui replonge aux origines de cette saga inégale, mais tellement inspirante.

. L’avenir est incertain, mais avec de tels résultats au box-office, les dinosaures cinématographiques ne sont certainement pas éteints.

, je publiais ce dessin qui s'amusait du retour de deux grosses sagas au ciné, Star Wars et Jurassic Park.

Dessiner Jurassic Park...

Comment la série Stranger Things a propulsé "Running Up That Hill" de Kate Bush en tête des charts

C'est l'histoire incroyable d'un retour inespéré et totalement inattendu. Comment une série télé à succès a ramené au top des tendances une chanson vieille de 40 ans et fait découvrir à une nouvelle génération une artiste presque retraitée, qui n'a plus sorti d'album depuis 10 ans.

 sortie en 1985, dans la bande originale de la 4e saison de 

, a propulsé le titre dans la stratosphère des tendances internet, au sommet des plateformes de streaming et en tête des hashtags sur les réseaux sociaux.

Fan de Kate Bush depuis de longues années, j'ai vécu ce retour dans la lumière avec surprise et amusement. J'ai eu la chance de la voir 

, une expérience que je ne suis pas près d'oublier. Avant 

, mes filles étaient agacées par ma passion pour cette "

"; aujourd'hui, la chanson figure en tête de leur playlist.

, j'ai bénéficié du pouvoir de la musique de Kate Bush. Elle m'a aidé à traverser des périodes difficiles. Elle m'a motivé et inspiré. L'album 

est devenu un talisman, que j'écoute dans les situations stressantes, et l'album 

 est devenu le disque anti-canicule, capable de me détendre et de me rafraîchir à la fois.

Il fallait donc que je dessine un petit quelque chose à propos de ce comeback exceptionnel.

 et "Running Up That Hill", j'ai d'abord conçu une animation autour d'un Walkman, qui joue lui aussi un grand rôle dans cette 4e saison.

A partir de cette première animation, j'en ai ensuite réalisé une seconde, où je mets en scène mon avatar. La gamme de couleurs est inspirée de la photo de couverture de 

En voici une version bande dessinée, créée à partir de captures d'écran de l'animation.

Comment expliquer ce retour incroyable ? Sans doute par le succès phénomène de la série et l'étrange beauté de la chanson.

, sortie en 2016 sur Netflix, comme une friandise délicieusement sucrée. Un bonbon nostalgique et doucement parodique qui plonge dans les années 80, à Hawkings (Indiana), sur les traces d'une bande de gamins confrontés à des phénomènes inexpliqués.

Ça vous rappelle quelque chose ? C'est normal, c'est fait exprès ! Cette série, créée par les frères Duffer, rend en effet un hommage appuyé au cinéma des années 80, à travers un récit et une mise en image conçus autour de cette idée : et si 

 ? Ou si Stephen King avait écrit le script d'

 ? Et si la rencontre entre ces deux géants de la pop culture eighties avait été mise en musique par 

Ajoutez au mélange quelques références aux jeux de rôles et à Lovecraft, avec une bande son qui mixe musique électronique vintage et tubes d'époque. La recette miracle replonge les parents en enfance et propulse leurs enfants dans l'univers délicieusement exotique et désuet d'une époque sans téléphone portable et sans internet.

Mêlant adroitement horreur et comédie, 

 a été le hit surprise 2016. L'histoire est bouclée à la fin de la première saison, mais le succès pousse Netflix à exploiter le filon. Les Duffer étoffent leur histoire. Les saisons 2 (2017) et 3 (2019) voient les jeunes héros revenir et grandir, rejoints par de nouveaux personnages, pour affronter d'autres phénomènes surnaturels et explorer plus avant ce "monde à l'envers" si terrifiant.

Il a fallu longuement patienter avant de découvrir cette quatrième saison, retardée par le COVID. Une attente récompensée par des épisodes plus longs et un récit plus complexe, éclaté entre différents lieux géographiques et différentes intrigues.

La grande surprise de cette saison est musicale. Dès le début, les créateurs de 

 ont pioché dans les hits eighties pour illustrer leur histoire, caractériser certains personnages et insufler l'ambiance délicieusement rétro

Avant même la diffusion de ces nouveaux épisodes, des rumeurs circulaient que de la musique de Kate Bush figurerait dans la saison et qu'elle y jouerait un rôle majeur.

De fait, dès le premier épisode, la jeune Max, un des personnages principaux, écoute "Running Up That Hill" sur son Walkman. L'enthousiasme du fan monte d'un cran.

J'ai un peu de retard sur la diffusion des épisodes. Je vois Kate Bush et la chanson revenir en tendance sur Twitter et TikTok, et surtout au top des plateformes de streaming.

A la fin de l'épisode 4, je comprends les raisons de cet engouement inattendu. Dans une séquence déjà culte, "Running Up That Hill" sauve littéralement la vie de Max.

Cette scène très impressionnante résonne toujours en moi. Elle illustre parfaitement le pouvoir de la musique dans nos vies : inspiration, motivation, guérison,... Son impact émotionnel explique pourquoi les fans de la série se sont mis à écouter la chanson en boucle, à découvrir l'album Hounds of Love sur lequel elle figure et plus généralement l'oeuvre de Kate Bush.

La rencontre Kate Bush - Stranger Things était en quelque sorte inévitable, tant l'étrangeté de la musique de la chanteuse anglaise colle parfaitement à l'ambiance de la série.

Repérée à 15 ans par David Gilmour, guitariste de 

, Kate Bush devient un phénomène pop en Angleterre dès la sortie de son premier single, « 

 », qui déboule en 1978, en pleine vague punk, et se vers la première place des charts anglais.

Autrice et compositrice, l’interprète impose dès le début un style inimitable, une pop sophistiquée teintée de rock progressif et des textes personnels baignés de mystère et de surnaturel. Elle impose aussi un univers visuel singulier, où elle met à profit ses talents de mime et de danseuse.

Très vite, elle se passionne pour la production. Elle coproduit 

, troisième album sur lequel figure le hit « Babooshka« , et bricole avec le Fairlight, ancêtre du sampler, qui ouvre de nouveaux horizons à ses compositions. Elle prend le contrôle total et produit 