La chasse aux chrétiens a débuté

Bienvenue sur mon infolettre 100% gratuite. Rédacteur en chef du journal «Le Peuple» et philosophe de formation, j’y dégonfle des baudruches et vous oriente vers les auteurs que j’aime. Je promets de vous émouvoir, de vous agacer et de vous faire rire.

N’oubliez pas de liker, commenter et partager pour soutenir mon travail ! Si vous n’êtes pas encore inscrit à ma publication, c’est par ici ! Merci!

Chers amis, Chers camarades,

L’été dernier, je me souviens d’avoir vu passer un article de 20 minutes qui relatait la proposition audacieuse d’une dame, « gynécologue renommée », qui estimait que diffuser des films pour adultes devant des classes d’enfants pouvait faire beaucoup de bien à la société. Il s’agissait, disait-elle, d’apprendre aux mineurs à faire la distinction entre fantasmes (lesquels ? Pas les miens en tout cas) et réalité.

Je ne crois pas que la proposition ait connu un grand succès. En revanche, hors des classes, ce type de propositions ont le vent en poupe. Un exemple : je vous ai récemment fait un billet à propos de cette étrange manifestation, à Genève, où l’on avait érigé des vulves géantes aux Bains des Pâquis. Ouvert aux enfants dès trois ans, l’événement couvrait un éventail assez large de thèmes, de l’éducation non-genrée à la non-binarité, sans oublier la sacro-sainte diversité des pratiques sexuelles.

--- Mais avant de continuer de continuer, veuillez lire cette promotion ---

Je suis entrepreneur et lance mon média indépendant Le Peuple et cette lettre d’information « En enfer il y a... ». 

J’ai besoin de votre soutien pour rester indépendant !

Vous pouvez m’aider :
-En cliquant ici pour aller vous abonner à mon journal (version en ligne : 99 CHF / an, 24 numéros, version imprimée 199 CHF / an, 24 numéros) 
-Grâce à un don Twint (anonyme) à mon journal. 
-En vous inscrivant gratuitement à mon infolettre :

--- Merci 🙏 ---

L'important, c'est que je m'en fous

Contrairement à ce que d’aucuns peuvent penser, je me balance bien de ce genre d’événements. Si des parents veulent emmener leurs gosses dans des festivals déconstructivistes, grand bien leur fasse. Si, dans quelque école privée à la pédagogie progressiste, certains veulent diffuser les œuvres complètes de Rocco Siffredi à des mioches, pas mon souci. Je suis un conservateur, je ne le cache pas, mais j’entends bien vivre mes choix au sein d’un ordre libéral.

Mais de la même manière que je ne mène pas un combat contre la destruction méthodique du sens commun, j’aimerais que l’on laisse les chrétiens en paix. Par exemple, à Genève, je trouverais ça pas si mal qu’on laisse les croyants évangéliques se faire baptiser dans le lac. Vous l’avez sans doute vu, c’est le grand feuilleton de l’été, et d’après ce que j’ai compris, ça a été « une fois oui, une fois non », et maintenant c’est un « non » à peu près définitif. Bref. Le lac est laïc, d’après ce qu’ils disent. Enfin, je ne comprends pas trop ce que cela veut dire, honnêtement (un lac laïc ?), mais j’imagine que ça veut dire que l’eau devient polluée (ou se transforme en vin genevois ?) si des croyants plongent la tête dedans et la ressortent avec le sentiment d’avoir été sauvé.

Que l’on y croie ou non n’est pas la question. La vraie question concerne les libertés fondamentales. J’incline à croire, pour ma part, que la rapide immersion d’un chrétien évangélique dans le lac Léman, quatre fois par an, n’est pas plus de nature à choquer des gens que la vue d’enfants sautillant sur un château gonflable en forme de clitoris géant. Alors si je suis tout à fait disposé à admettre l’existence de festivals à la gloire de l’intimité, tant qu’on ne m’oblige pas à y aller, pourquoi ne pourrait-on pas non plus desserrer l’étreinte autour des chrétiens ?

Ces baptêmes dans le lac ne sont pas ma tasse de thé, pour vous dire la vérité. Mais il y a bien des choses qui ne sont pas ma tasse de thé, dans la vie, et que je ne souhaite pas interdire pour autant (à part les escape games, évidemment). Alors qu’on ne me dise pas, selon les termes des autorités du bout du lac (Léman, on le rappelle, pas « de Genève »), qu’il s’agit de « garantir la protection de la liberté de croyance et de non-croyance ». Non, ce à quoi nous assistons est une grande chasse aux chrétiens, priés de raser les murs tandis que nous faisons la teuf.

Et tandis que nos enfants, pour bien comprendre les méfaits du radicalisme, finiront bien par devoir regarder des vidéos de décapitation en classe.

Que Dieu nous garde,
Raphaël Pomey

Soutenez la liberté d'expression: inscrivez-vous gratuitement à cette infolettre

Vous pouvez aussi m'aider à vivre de ma plume grâce à Twint (anonyme) à mon journal.